Il était une fois…

L’étymologie du nom Isenbourg est incertaine : si certains penchent pour “Eisenburg”, château de fer, d’autres pensent à “Isisburg”, château d’Isis.
Quoi qu’il en soit, nous nous trouvons dans un site occupé dès les époques les plus anciennes, poste avancé de l’antique Voie romaine commerciale et militaire passant derrière le coteau.
Plus tard, selon la tradition, Dagobert II fit don de sa royale demeure, formidable forteresse veillant sur la ville de Rouffach, à l’évêché de Strasbourg en reconnaissance de la guérison miraculeuse de son fils Siedberg.
Isenbourg devint ainsi l’une des résidences favorites des évêques de Strasbourg jusqu’à la révolution française.
Le château changea alors de destinée, fut vendu comme propriété privée et les anciennes superstructures furent démolies en 1822. La propriété est ensuite vendue à la fa-mille Chatelain de Rouffach, puis passe aux mains de Xavier Ostermeyer. Ce viticulteur natif de Colmar deviendra maire et personnage illustre de Rouffach. Il continuera à racheter les différentes parcelles de vigne les plus proches et fera construire le château actuel en deux temps, de 1880 à 1895.
A l’automne 1972, René Traversac, fondateur des Grandes Etapes Françaises, a déjà acquis, restauré et transformé en hôtels de luxe plusieurs établissements en Val de Loire. Une proposition originale l’intrigue. Elle émane du syndicat des négociants en vins viticulteurs du vignoble alsacien, propriétaire non seulement de vignobles, mais encore du Château d’Isenbourg qui domine la vieille cité de Rouffach. Celui-ci, inoccupé depuis des décennies est dans un état épouvantable… Il acquiert le domaine. Le Château-hôtel d’Isenbourg ouvre ses portes en juillet 1974.

 

Un château du XIXème

L’ancien château (voir p3.) qui tombait en ruines fut définitivement rasé en 1822 par le propriétaire Xavier Jourdain qui se contenta de le remplacer par une simple maison de campagne dont on a perdu la trace. Quelques décennies plus tard, c’est son successeur, Xavier Ostermeyer, qui entre-prit la construction du château actuel : la partie en briques tout d’abord, élevée de 1880 à 1885, puis l’aile la prolongeant sur la droite sur les fondations de l’ancien château, lors de travaux d’agrandissements de 1894 à 1895.

Heureusement, les caves voûtées en berceau des XVIe et XVIIe siècles sur une longueur de 120 mètres furent conservéeset servent actuellement de salle de restaurant, de caveau et de cuisine.

Visite guidée

Dans notre guide de visite à télécharger, nous vous présentons  les éléments d’architecture intéressants, encore visibles aujourd’hui.
Voici les principaux

La Tour d’Observation
Une tour d’observation ressemblant à phare au coeur du vignoble alsacien ! C’est en 1894 – 1895 que Xavier Ostermeyer, propriétaire du Château fait élever cette tour. Mais pourquoi ? La légende dit que c’est pour apercevoir les Alpes bernoises en compagnie de son épouse, suisse, et ainsi consoler son mal du Pays ! Voulait-il tout simplement profiter du magnifique panorama ou surveiller son vignoble ? Aujourd’hui la tour est devenu le support du nid de cigognes qui tous les ans, accueille une nouvelle famille !

La salle panoramique
Sur la droite, l’élégante «Salle à manger panoramique» a pris place dans l’ancienne orangerie du château datant des agrandissements effectués par Xavier Ostermeyer à la fin du XIXe siècle, salle à demi enterrée, aux hautes fenêtres à armatures métalliques. Un siècle plus tard, la société hôtelière des Grandes Etapes Françaises trouva le moyen technique de surélever considérablement le sol et fit poser des fenêtres afin que les convives puissent bénéficier de la jolie vue sur les vignes et sur Rouffach. Une fresque de la célèbre manufacture «Zuber*» orne le plus grand mur.

La Salle des Princes Evêques

Ses dimensions sont impressionnantes : 33m de long, 8m de large et une hauteur sous voûte de 4,50m. Jusqu’à la transformation du château en hôtel, en 1973, la superbe «Salle des Princes Evêques» abritait les nombreux tonneaux et foudres nécessaires à l’exploitation viticole du château. Vidée de ses fûts, la salle devint d’abord caveau de dégustation, puis peu à peu salle idéale pour toutes les manifestations d’envergure : grands banquets, mariages… Quel cachet !

Guide de visite du château d’Isenbourg